Réponse à Nicolas HULOT sur son film "le syndrome du Titanic"...
Réponse à Nicolas HULOT
pour son film « Le syndrome du Titanic »
Nicolas dit : « Je ne suis pas né écologiste, je le suis devenu ».
Moi, je suis née écologiste et je suis devenue « capitaliste » pour être dans la "Norme"…
J’ai vécu toute ma petite enfance proche de la nature dans un petit paradis créé par mon père amoureux de la Nature dans un coin isolé d’Auvergne…
J’ai gardé un caractère sauvage de cette enfance et pleins de beaux souvenirs.
A 16 ans, je militais avec mon père avec les écologistes de ma région, les gens et les professeurs du Lycée se moquaient de nous…
Mon père a toujours été critiqué pour ses idées écologistes et pour son respect de la Nature, c’était un « marginal » ou un « farfelu »…
Alors, j’ai vite compris que pour réussir dans la vie la voie de l’écologie n’était pas la bonne…
J’ai eu un cancer à l'âge de 40 ans, j’ai été soignée avec une intervention chirurgicale et une chimiothérapie.
J’ai su que l’Auvergne était une des régions en France où il y avait le plus de cancers.
Rien d’étonnant !... L’Auvergne est l’une des régions les plus polluées de France par les nitrates et les phosphates utilisés pour l’Agriculture intensive dans la Limagne …
Mais personne n'en parle ! Pas même la Ligue contre le Cancer qui se sert de cet état pour récolter des fonds…
Ma fille de 19 ans est née écologiste avec les idées de son grand père, et comme moi, elle a passé sa petite enfance dans ce paradis de Nature avec des étangs, des bambous et des animaux.
A 15 ans, elle est partie apprendre un métier à Clermont-Ferrand où elle a perdu tous ses repères et sa naïveté de fille de la campagne. Je l’ai élevée dans cette société de consommation pour qu’elle ne soit pas « marginale » et qu’elle soit dans la « Norme ». Aujourd’hui, elle est stressée, angoissée et malheureuse et bien loin de sa petite enfance dans la Nature.
Nicolas dit : “Le superflu des uns est sans limite alors que l’essentiel des autres se réduit à rien”.
Votre film ne s’adresse pas au bon public.
D’ailleurs, il ne s’adresse à aucun public puisque les gens de vont pas le voir. Dans le Puy de Dôme, le film a été programmé dans une seule salle de tous les cinémas du département qui comptent 470 communes et 604 266 habitants, un vendredi soir nous étions 15 personnes à la séance de 20 h !…
Ce film devrait s’adresser au gouvernement et aux hommes politiques.
Le capitalisme a tué en un siècle, des siècles de savoir faire, de traditions, d’autonomie, de partage, de communication, de respect et de travaux agricoles biologiques …
Nous sommes devenus comme vos poulets dans le poulailler que vous montrez dans votre film.
Nous sommes devenus des bêtes à consommer des produits et du rêve sans être heureux pour autant…
Alors, comme nous sommes devenus des moutons, nous attendons que quelqu’un nous guide et nous oblige à faire ce qu’il faut pour l’environnement.
Car, nous, nous sommes prêts. Il suffit de voir comment nous avons bien réagi à la suppression des sacs plastiques dans les grandes surfaces et l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Tout le monde a appliqué à la lettre ce que la grande surface et le gouvernement nous a dit de faire, alors pourquoi ne serions nous pas capable de faire de grandes choses pour l’Environnement ?
Seulement, aujourd’hui l’Ecologie est un parti politique comme les autres avec son folklore et sa guéguerre.
Dans ma petite région, il y a 2 partis politiques écologistes, un qui défend la Nature et l’autre qui défend la Nature... Pourquoi 2 partis politiques pour la même cause ?...
Nicolas parle de "mutation radicale", il appelle l'humanité à apprendre à conjuguer les verbes "préserver, partager, renoncer, réduire"et il se demande si nous sommes capables de nous rassembler autour d'un engagement commun pour l'humanité et la nature ?".
Je réponds qu’il nous faut juste le bon Chef et nous suivrons…